J’ai toujours dit que je ne faisais jamais de pari sans être sûre de le gagner. Le moment où j'ai eu le droit à ce pari ridicule emballé d’une belle promesse, j’y ai cru et j’ai bien pensé que les choses seraient différentes cette fois. J’aurais presque espéré perdre, pour éviter une nouvelle déception et avoir le cœur brisé. Une chose est sûre, c'est qu'encore une fois, j'ai gagné l’un de mes foutus paris stupides. Pourtant, je refuse de baisser les bras et j’ai envie de laisser miroiter la lueur d'espoir au fin fond de mon regard.
Pourtant, j’ai bien l'impression d'être coincé dans une boîte en carton « scotchée » par du « duct tape ». On m’a déjà dit qu’une fleur ne peut s’épanouir complètement en étant entourée de mauvaises herbes et que pour cette raison, on devait la planter ailleurs. J'en ai déduit que je devrais moi-même enlever le « duct tape » de sur la boîte en carton qui représente ma fleur, mais au moment où je me battais pour le retirer, une main s'est tendue vers moi. Elle n’était pas composée de pari, ni de belles promesses, seulement d’une bonté appartenant à une mère. C'est alors que j’ai réellement vu la lumière au bout du tunnel. Je croyais l’atteindre en rien de temps, mais Dieu seul sait pourquoi le Diable ne veut qu’aplatir mes espoirs contre moi. Ma boîte presque complètement ouverte s'est refermée d'un coup sec, tandis que la fleur, ma tulipe, qui émergeait du sol, s'est fanée. Mes espoirs se sont envolés.
Seulement deux doigts me retenaient de tomber dans un précipice, mais j’ai tenu bon. Si cette escapade sur le bord des falaises m’a appris quelque chose, c'est qu'il y a toujours quelqu'un pour nous aider. Je n'ai pas pu me hisser en haut de la falaise seule. Mon corps s'est rendu en haut, collé à mon sauveur, mais mon cœur est resté le plus loin possible, fané comme ma tulipe.
— Océane