Du plus loin dont je me souviens, j'étais entourée d'un grand nombre de personnes. Ma famille était toujours présente lors de plusieurs décisions importantes, alors que ma sœur jumelle était toujours là afin de me juger et de m'apprécier telle que je suis...
À l’école, je deviens une façade: ma personnalité, mon comportement, mon apparence et même ma façon de parler diffèrent de ce que j'appelle "la vraie moi". Dans ce bâtiment, c'est comme une pièce de théâtre dans laquelle je dois réussir mes années afin de me défaire de ce rôle secondaire que l'on m'a forcé à adopter. Lorsque l'on termine mon éducation, je deviens maître de moi-même. En somme, je dois me trouver un métier afin de ne pas me retrouver dans les rues. Cette seule pensée m'étouffe, m'étourdit et me rend anxieuse de mon futur. Lors de ces moments, que je n'ose prétendre être rarissimes, je me regarde dans le miroir — plutôt, mon cerveau crée une nouvelle image de mon corps. Mon visage se déforme, mes défauts s'agrandissent et mes talents deviennent très peu nombreux. La pente fatale s'ensuit et donc, mon estime de soi en prend un coup.
Bref, passons à autre chose.
J'adore dessiner et écrire, et cela, depuis mon plus jeune âge. Cela me permet d’utiliser mon imagination et ma créativité. Tous mes désirs, pensées, regrets, angoisses et appréhensions ont la possibilité d'être exprimés sur un simple morceau de papier. J'ai introduit ces mêmes passions à ma sœur jumelle qui se trouve aussi être ma meilleure amie.
Cette dernière est toujours à mes côtés à chaque moment de ma vie : ma naissance, bien évidemment, mes premières journées d'école, mon premier groupe d'amis, mon premier amour... C'est la personne la plus importante dans ma vie et la plus insupportable. Cette fille est mon support émotionnel malgré le fait que les manières dont elle s'y prend afin de l'être ne sont pas des plus formidables. Son honnêteté est sa plus grande qualité et son plus grand défaut. Elle use toujours du fait que l'on se ressemble afin de faire disparaître tous doutes sur moi, me rassurant d'une façon telle que ma mère n'a jamais pu. J'aspire à devenir quelqu'un comme ma jumelle, aider sans rien demander en retour...
Je sais à quel point cela s'avère compliqué de s'ouvrir à des personnes que l'on ne connaît pas (professeur, thérapeute, TES, amis, etc.) pourtant, cela s'applique aussi à nos connaissances. Parler à quelqu'un de nos doutes sur notre réussite, de notre orientation, de nos angoisses sur notre réussite et de nos choix qui nous sont toujours inconnus m’ont souvent été de l'inconnu.
Zia