— J'ai mes menstruations, avait prononcé ma cousine éloignée, sous le regard lourd de mon
grand frère. Je ne dois pas avoir vu cette première plus de 2 fois. J'avais 7 ans.
— Ouach! Avait fait vivement le garçon.
— Menstruations, c'est quoi ça?
Avais-je demandé, curieuse, sautillant afin de m'approcher du petit groupe.
— Ah... Ce n'est rien, tu vas savoir ça plus tard. Il affichait une moue embarrassée… Mais je le connaissais: c'était plutôt une moue dégoûtée.
— Ouach! Avait mimé sarcastiquement ma cousine. Toi, tu éjacules! Dit-elle, affichant une grimace quelque peu vexée.
Cette fois-ci, mon frère semblait honteux et est donc demeuré muet.
Au contraire de ma cousine, qui elle, eut un sourire satisfait.
— C'est quoi ça éjaculer? Ne contenant pas, une fois de plus, ma curiosité enfantine.
L'adolescente m'avait alors octroyé un regard rieur.
— Tu vas savoir ça plus tard. Avait-elle rétorqué avec le plus de bonté du monde. Elle, elle n'était pas dégoûtée.
Je répète, j'avais 7 ans. Eux, 15. Je ne savais pas mieux.
***
Je baissai ma culotte exactement 4 ans plus tard. Du sang la tachait. Je l'observai, réprimant un cri strident.
Non! Mes intestins ont explosé!
J'avais 11 ans, je ne savais pas mieux.
***
1 mois plus tard, la 3ième semaine de décembre, un mal de ventre phénoménal touchait mon estomac et des couches de papier mouchoir étaient plaquées contre mon entrejambe.
Un gémissement plaintif sortit de mes lèvres entrouvertes:
—《Merde, ça fait mal!》
Je retire ma couche improvisée afin de la remplacer ,ensuite, je remonte mon pantalon et me lève.
Un tambourinement discret fit son chemin jusqu'à mes tympans.
— Il y a quelqu'un? demanda mon grand-père.
— Non! Criai- je, pris sur le coup. Oui! Me corrigeant, automatiquement.
— Marie, c'est toi?
— Oui, ai-je minaudé,pitoyablement.
— Tout va bien là-dedans?
— Absolument. J'ouvris le robinet du lavabo sans mettre mes mains sous le jet d'eau.
— Je rentre, prononça seulement le vieil homme.
Dès que les mots furent prononcés, je mis promptement mes mains sous l'eau avant de prendre le savon et de le frotter dessus.
Le père de ma mère, lui, ouvrit la porte d'une lenteur inimaginable laissant alors sa figure recourbée et potelée entrer dans la toilette. Il passa derrière moi et, avant qu'il ne fasse demi-tour, fronçant légèrement ses sourcils.
— Tu n'as pas terminé?
Il fixait à présent mes mains immobiles alors que j'étais perdue dans la contemplation de son reflet dans le miroir.
— Ah... Oui, oui!
Je pris la serviette pour me sécher les mains avant de la reposer sur son support. Lorsque cela fut fait, mon grand-père, toujours là à me scruter, souleva son bras afin de me donner quelque chose.
Son regard passa frénétiquement du sol à mon visage et au plafond avant qu'il ne se lance:
— <<Euh... tu es une femme maintenant.>>
Il tenta un petit rire qui disparut sous ma grimace désabusée.
Qu'est ce qu'il me chante encore?
Il racla sa gorge tout en déglutissant bruyamment.
— Prends, c'est pour toi.
Je descendis furtivement mon regard vers ce qu'il me tendait, gênée.
—C'est un pantalon qui appartenait à ta mère lorsqu'elle était plus jeune. Et une serviette... Hésita-t- il, de sa voix rauque.
Je ne comprends rien! Pourquoi me parle il d'une serviette en ce moment, je viens tout juste de m'essuyer les mains? Et pourquoi un pantalon, j'en porte un en ce moment à ce que je sache. Mon préféré, un jean blanc, allant parfaitement avec le thème de Noël...
Mes yeux exorbités,réalisant une chose des plus embarrassantes! . En revanche, je ne pris pas la peine de faire une vérification prompte de mon derrière.
— Sa... Sanitaire, pour tes menstruations,termina mon grand père,interrompant le fil de pensées.
— Ah. Soufflai- je, n'ayant aucune espèce d'idée ce que cela signifiait… malgré l'avoir déjà entendu une seule fois.
En fait, est-ce que j'étais supposée le savoir?
En bref, les menstruations sont normales et on devrait les normaliser et l'apprendre aux futures femmes, dès que possible.
Pour plus d'informations, demande à ta mère! Ou Google, c'est ton choix.
Zia