Dernièrement, j’ai parlé de mes passions qui m’accrochent à la vie. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’une d’entre elles que j’ai découvert cet été : le motocross. J’ai toujours grandi dans un monde proche de ces sports-là, ceux qui suscitent de l’adrénaline et des sensations fortes, pourtant je n’’ai jamais osé en faire. Mon père et mon frère ont commencé à faire des courses d’endurocross, épreuve d’endurance qui se déroule pendant un certain temps sur une certaine distance, cela varie selon les catégories de la FMSQ (Fédération des motocyclistes de sentiers du Québec).
Un soir, mon frère m’a dit: «T’es pas «game» d’essayer ma moto!» Je l’ai fait et mon intérêt pour ce sport à commencer à grandir en moi. Par contre, je n’ai jamais osé essayer avant la fin de l’été. Pendant tout le mois d’aout, j’ai travaillé vraiment fort afin d’être prête pour une seule course. C’est pendant tous ces efforts que j’ai compris pourquoi les gens qui font ce sport sont si passionnés. Pour moi, c’est un sport qui nous challenge toujours, c’est un défi contre soi-même et ça joue beaucoup sur le mental (défier ses peurs et repousser ses limites).
Un des points positifs de la FMSQ, c’est que les catégories sont bien réparties, donc on y trouve notre place facilement. La moto m’a, principalement, appris la persévérance. Ce n’est pas rare de voir quelqu’un sortir avec des ampoules, des brûlures ou autres. Les blessures font partie de ce sport et je crois que c’est ce qui en fait la beauté. Voir les gens arriver avec leur corps douloureux et un sourire d’épuisement, mais surtout un sourire d’accomplissement. C’est un dépassement de soi constant.
Dans ce sport, on apprend vite que, dès qu’on tombe, on se relève. Cet été, j’ai vu de l’entraide, les gens autour de la piste ne te connaissent pas, mais ils vont s’empresser de t’aider si tu as le moindre problème. La FMSQ, c’est comme un monde à nous, une grosse famille. On devient vite amis et, parfois, on rencontre même un amoureux ;). Souvent, c’est un moment qui nous permet de décrocher de nos téléphones soit parce qu’on n’a pas de réseau soit parce qu’on n’a juste pas le temps et ça nous fait passer des moments inoubliables.
Pour finir, ce que j’aime le plus de ce sport, c’est ne pas être dénigrée en tant que fille. Les gars nous traitent d’égal à égal. Les filles et les femmes ont une belle visibilité. D’ailleurs, ce sont ces filles qui m’ont donné autant envie d’en faire, je peux vous garantir qu’elles montrent toujours de quoi elles sont capables et elles sont inspirantes. À mes yeux, c’est l’un des plus beaux sports. Et pour tous ceux qui hésitent, essayez et vous ne le regretterez pas, c’est certain!
Mégane David