J’ai envie d’écrire sur Hubert Lenoir, pas parce que je ne l’aime pas, mais plutôt parce qu’il me fait remarquer à quel point on est rendus une « gang de wake », comme il a su bien le dire.
Il m’a fait découvrir une vibe en moi dont je n’avais même pas conscience. Celui du « porte ce que tu veux pis on s’en fout de ce qu’ils peuvent bien dire.» Parce que c’était bien trop dur pour moi de porter ce que je voulais, comme il l’a si bien dit : «Nous sommes la fille de personne», notre nom de famille ne veut rien dire de qui on est vraiment.
Les vêtements que tu portes sont propres à toi et c’est tout. Tu peux bin porter un chandail « trasher » même si tu ne fais pas du skate. Pis des maudits Jordan si tu ne fais pas de basket.
Je trouve que la vie va trop vite ou bien trop loin, je devrais dire. Si tout le monde prenait soin de regarder Hubert, au fond de lui, yé juste malade, pis ça c’est beau.
Je sais bien qui est « fucké » mais criss qu’il fait du bien à ma tête qui n’est pas capable de monter sur scène pis de crier ce qui se passe vraiment icitte, au Québec.
Mais où le monde s’en va comme ça? Moi, je ne le sais vraiment pas. Pis ça me fait peur, peur de ne pas savoir ce qui va se passer si je mets au monde des petits monstres ou bien si j’en adopte afin de faire un merveilleux geste pour, finalement, vivre dans une société si désagréable à côtoyer.
J’aime Hubert pour ce qu’il fait et ce qu’il dit. J’ai hâte que le monde comprenne ce qu’il essaie de faire vivre autour de lui.
Merci Hubert, merci de m’avoir fait vivre ça. Je crois maintenant que la vie peut être meilleure grâce à des gens comme toi, des gens qui vivent au jour le jour sans regarder en arrière.
La plus belle chose que j’ai comprise, c’est de ne jamais arrêter de croire en nous. Je finis bientôt ma 5e sec. avec une 4e sec. qui m’a pris corps et âme à réussir.
J’espère que tout le monde trouvera son Hubert, qui leur aidera à traverser et à escalader des montagnes avec tout le courage qu’il a pu m’apporter.
Marylou Prévost