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École secondaire Curé-Mercure

Je m’en vais et je déploie mes ailes
École , Persévérance

Je m’en vais et je déploie mes ailes

Ce long cheminement a été une accumulation de chute, c’est donc lorsque j’étais inondée que j’ai commencé à prendre un peu plus soin de moi. C’est sûr que sur le coup, se sécher c’est long, mais un jour, ça devient plus facile. Parfois, tu te tannes à répéter toujours le même refrain, donc tu abandonnes et tu restes malheureusement trempée d’émotions trop fortes pour ce que tu es capable de prendre. J’ai compris que c’était un peu plus complexe que d’utiliser un simple séchoir sur mon âme affectée de douleur. Mais, j’ai pris le peu d’estime qui me restait pour me sortir de ce trou d’eau et finir sur la plus belle plage du monde.

Encore aujourd’hui, je trouve le temps long et ça me fout la trouille. J’ai une crainte plus ou moins absurde par rapport à mon avenir et de ce qui pourrait m’arriver. Malgré nos crises d’adolescence qui veulent à tout prix partir du lieu familial, j’ai quand même peur de quitter ma tendre maison et ma magnifique famille pour m’installer dans une ville différente. Pourtant, la vie m’offre plein d’opportunités, mais câline que c’est «toffe» à la saisir par mes petites mains de fille qui devient une femme de plus en plus mure. Je finis ma fameuse cinquième secondaire, pour d’autres, c’est peut-être rien, mais pour moi, c’est une libération. Je quitte ce qui était pour moi une cause de dépression passagère, je quitte aussi tout ce qui ne m’a pas aidé à avancer. Parce que, oui, je déteste le secondaire, même que je lui en veux de m’avoir fait souffrir autant.

Au moins, je me vois enfin grandir dans le monde des grands, quoique je m’impressionne moi-même. Malgré la culpabilité et la panique qui peuvent lentement s’installer en moi, j’ai envie de sauter dans le vide et d’accomplir tout ce qui pourrait s’enfarger dans mon chemin, sans même essayer de regarder en arrière. J’ai appris durant mon secondaire que tout ne vient pas si beau et tout frais dans le bec. Ça prend du temps, on doit creuser dans les trous les plus sombres afin de réussir à avoir au moins une miette de pain. J’ai appris que je pouvais me faire les meilleurs amis du monde, mais qu’ils pouvaient repartir comme ça en un coup de vent. J’ai vécu mes premières peines d’amour, les premières qui déchirent le cœur. Sérieusement, j’ai même cru qu’à un moment donné, on me l’avait arraché. J’ai appris à tomber et à me relever une centaine de fois. Mais, je suis fière d’être ici aujourd’hui, je prends le plus beau bateau et je prends le large. J’ai réussi, maudit que c’est agréable de dire que c’est bel et bien fini.

Lou

Marylou Prévost

Je m’appelle Marylou, j’ai 16 ans et je ne sais malheureusement pas ce que je veux faire plus tard. Mais, je sais une chose, je veux voyager et avoir une belle famille remplie d’amour et dieu sait que j’ai bien hâte. J’ai décidé de faire partie de « La deMOIs’aile » pour pouvoir partager des choses qui m’ont grugée beaucoup d’énergie durant toutes ces année, autant au primaire qu’au secondaire. 

Marylou Prévost - École secondaire Curé-Mercure