Ces temps-ci, je traverse une période plutôt incertaine dans ma vie étant en cinquième secondaire et me dirigeant bientôt au cégep. J’ai toujours ce sentiment qui est présent : la peur du lendemain, une angoisse qui ne me quitte jamais. Ça fait quelques années déjà que j’ai du mal à y voir clair et à distinguer quel est le bon chemin à suivre. Étant une personne qui veut tout contrôler dans ma vie, qui stresse pour un rien à tel point que, parfois, j’ai l’impression de manquer d’air, comme si j’étouffais et qui hésite beaucoup quand c’est le temps de prendre une décision. Je sais que je suis incapable de bouger le petit doigt quand vient le temps de faire un choix sur mon futur, comme si j’étais paralysée dans le grand labyrinthe qu’est devenue ma vie.
Je fais face à trop de questions qui restent sans réponse, je suis donc incapable d’avancer dans ma vie et je reste clouée sur place. Alors, j’ai pris une décision. Pas en ce qui concerne mon futur, mais sur le fait de ne pas prendre de décision pour le moment.
Il suffit que j’arrête de vouloir tout contrôler et tout vouloir prévoir pour respirer à nouveau. Même si le lieu de mon arrivée dans cette si belle aventure qu’on appelle la vie est inconnu, j’ai appris une chose en prenant cette décision: vivre au jour le jour. La peur que j’avais de choisir un chemin ou l’autre est automatiquement disparue lorsque j’ai compris que j’étais suffisamment forte pour être heureuse peu importe le chemin que j’emprunte. Lorsque j’ai arrêté de me clouer au sol avec l’idée que si ma décision était mauvaise, je le regretterais toute ma vie. Même si des fois, je me trompe et je rebrousse chemin, je ne suis plus clouée sur place à présent. Donc, peu importe les chemins que je prendrai et les erreurs que je ferai, ce n’est pas le plus important. L’important, c’est de vivre le moment présent sans avoir peur de ce qui nous attend de l’autre côté de la porte qu’on aura choisi d’ouvrir, même si cela veut dire de peut-être se tromper et de devoir en choisir une autre.
Amélie Hammond