Fin du secondaire, début d’une nouvelle vie dans environ six mois, le cégep l’an prochain. Je pars vers St-Jérôme, dans la technique d’éducation à l’enfance. Au début, je voyais le cégep comme une échappatoire à mon petit village éloigné (Lac-des-plages). Je voyais le cégep comme des études inutiles, mais en bout de ligne, j’ai commencé à comprendre que ces études supérieures pourraient bâtir mon futur et construire quelque chose de réel.
Tout ça, j’ai commencé à mieux le comprendre à force de voir mon père m’encourager et à être là pour moi. Dans environ six mois, je devrais partir, battre de mes propres ailes et m’éloigner de lui, m’éloigner de celui qui me portait sur ces bras lorsqu’il y avait une flaque d’eau dans la forêt lors de nos longues promenades dans ma jeunesse. Je devrais partir de ma maison, de ce qu’il a bâti pour me nourrir, me tenir au chaud et qu’il a mis tant d’efforts à payer mois après mois pour que mon frère et moi soyons écartés des problèmes plus fréquents en ville.
Mon père, du plus loin que je me souvienne, a toujours été là pour moi, et ce, autant dans les épreuves difficiles de nos vies que dans les meilleurs moments. Mon père a mes yeux et je dirais qu’aux yeux de presque toutes les personnes qui le connaissent est paru comme un héros, car mon père sera toujours là pour nous aider, soit pour changer un pneu soit pour nous aider à déménager. Cet été, il devra m’aider à déménager et, même si toute mon enfance, je lui en ai voulu de nous avoir tenu à l’écart de la ville mon frère et moi, je sais que lorsque je serais rendue en appartement, seule, prête à affronter la vie et bien, je rêverais de pouvoir revenir chez moi, avec lui, car je l’aime et même s’il m’a tout appris pour voler de mes propres ailes, il sera toujours le vent qui m’aidera à planer par-dessus les nuages et à voir le soleil.
Papa : Un jour, je rencontrais mon prince, mais toi, tu seras toujours mon roi et mon premier amour.
Kym