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École secondaire Curé-Mercure

Je n'étais pas prête
Famille , Deuil

Je n'étais pas prête

Pour ma part, au courant de ma vie, j’ai perdu deux êtres chers à mes yeux. Ceux-ci sont partis de deux manières complètement différentes. La première fois, c’était ma berger allemande, Abby, qui est morte accidentellement. Du jour au lendemain, elle n’était plus là. Puis, il y a eu le décès de ma tante qui a été très lent et souffrant. Dans les deux cas, le deuil a été très long et pénible.

Au début, je suis restée choquée, même lorsque ça faisait des mois que ma tante était en fin de vie et qu’on s’y était préparé; du moins, c’est qu’on pensait. Mais, lorsque la journée est arrivée, lorsqu’elle est partie pour de bon, j’étais tout sauf prête à ça.  Je trouvais ça tellement injuste que la vie l’ait emportée; elle nPour ma part, au courant de ma vie, j’ai perdu deux êtres chers à mes yeux. Elle ne méritait pas ça, pas elle. Je voulais pouvoir prendre sa place, lui donner ma vie, mais ce n’est pas de cette façon que cela fonctionne. 

J’ai beaucoup souffert après ces moments, parfois j’étais en colère contre moi de ne pas avoir pris plus de temps avec elle. Je voulais à tout prix lui donner ma place ou bien pouvoir lui faire un vrai dernier au revoir. Puis, la peine m’a emportée dans le flot dont je pensais impossible d’en ressortir. Chaque fois qu’une de mes pensées passe par elle, je verse une larme de tristesse. J’essaie de me consoler en me disant que, maintenant, elle ne souffre plus, que plus jamais aucune autre maladie ne pourra l’atteindre, que ce fichu cancer a disparu ne laissant place qu’à la paix. Je sais qu’un jour je la retrouverai, j’en suis persuadée. 

Je sais que, de nos jours, la mortalité n’est pas aussi présente qu’auparavant et c’est surtout pour ça qu’elle nous affecte énormément. Selon moi, c’est l’épreuve la plus dure à surmonter parce que quoique nous puissions faire, nous ne pouvons pas ramener la personne à la vie; elle est partie définitivement et c’est surtout ce concept-là qui ne veut pas rentrer. Au contraire, on fait que le nier, comme s’il n’était pas là. Pourtant, il y est et nous ne pouvons le laisser passer. Tôt ou tard, nous devons y faire face, qu'on le veuille ou non. Ce serait vous mentir qu’après cela tout sera parfait parce que ça ne le sera pas. Toute votre vie, vous devrez faire face à de multiples épreuves dures et pénibles, mais il n’y a que les lâches qui ne persévèrent pas et qui abandonnent tôt; comme moi, j’ai voulu faire. Vous devez vous battre jusqu’au bout, malgré la souffrance et, un jour, vous réussirez.

                                                                                                         Leah

Leah Gravel

Si tu as la chance de tomber sur un de mes textes durant l’année et de le lire, j’espère sincèrement pouvoir faire une différence dans ta journée. J'espère pouvoir, pour certains, vous toucher, pour d’autres vous remettre en question ou, tout simplement combler certaines inquiétudes; j’espère que mon expérience à la deMOIs’aile sera aussi gratifiante pour moi que pour vous. Je m’appelle Leah Gravel, je participe à la deMOIs’aile depuis l’âge de 14 ans, j’en ai aujourd’hui 16 et j’en suis à ma dernière année au secondaire. Je suis très heureuse de suivre le projet la deMOIs’aile pour ma 3e et dernière année !

Leah Gravel - École secondaire Curé-Mercure