Mes amis et ma famille savent que je suis dyslexique dysorthographique, mais quand je le dis à des personnes, elles me regardent bizarrement comme si j’étais une extraterrestre. Or, en fait, les personnes qui ont de la dyslexie dysorthographie sont tout à fait normales.
Premièrement, la dyslexie dysorthographie est un trouble d’origine neurologique. Donc, en gros, les personnes qui ont ça, ne reconnaissent pas leurs fautes quand elles écrivent un texte. Par exemple, je me rappellerai, tout le temps, le jour où on me l’a dit. J’étais en quatrième année, on faisait à tous les vendredis des dictées, mais je n’avais jamais de bonnes notes, alors mon enseignante me faisait sortir dans le corridor pour que je lise ma dictée à haute voix pour que je trouve mes erreurs, mais je ne les voyais pas.
Chaque fois qu'on en faisait une, je sortais dans le corridor et je la répétais encore et encore au point que, des fois, j’en venais à pleurer. Un jour, l’orthopédagogue m’a vue et elle m’a demandé ce que je faisais là, donc je lui ai dit que je cherchais mes erreurs. Chaque vendredi, elle revenait, puis un jour, elle m’a prise avec elle et on l’a regardé ensemble, elle m’a montré une phrase et je lui ai dit qu’elle était correcte. Elle m’a regardée, puis elle m’a dit que j’étais dyslexique dysorthographique.
Pour être honnête, quand elle m’a dit ça, je ne savais pas ce que c’était, mais elle m’a expliqué que j’aurais besoin d’un ordinateur pour écrire. Bien sûr, il a fallu un temps avant que j'ai mon ordinateur. Je pensais que tout allait devenir facile avec mon portable, or j’ai commencé à me faire intimider comme quoi j’étais une tricheuse et que je n’écrivais jamais mes textes. Mais, j’ai aussi de la difficulté en lecture. Quand j’étais au primaire, je ne voulais jamais lire à haute voix parce que je bégayais, donc j’ai commencé à lire des livres pour me pratiquer à lire voix haute. Mes parents m’écoutaient même s’ils ne connaissaient pas le contexte de l’histoire. Donc, pendant un certain temps, j’utilisais un ordinateur pour lire des textes en français. Maintenant, je ne le fais plus et quand le professeur demande des volontaires pour lire, je lève ma main parce que je suis fière de pouvoir lire sans bégayer. La prochaine fois que vous voyez une personne dire qu’elle est dyslexique dysorthographique, apprenez à la connaître parce qu’elle pourrait vous impressionner sur tout ce qu’elle sait.
Emma