Mon dieu, mon Dieu! On peut enfin recommencer à sortir, mais dehors, ça ressemble à quoi?
Je crois qu’en représentation visuelle, ça ressemble à un ciel étoilé… On voit qu’il y a énormément de gens dehors, mais ils semblent à des kilomètres les uns des autres. La distanciation sociale a créé beaucoup plus que deux mètres de distance entre les gens, elle a creusé des fossés qui ont emporté avec eux les sourires, les rires, la compassion et beaucoup d’autres choses.
Généralement, je suis une personne souriante qui aime le monde! J’aime quand les gens me sourient dans la rue, dans la vie, qui n’aime pas ça au fond? Je m’ennuie de ça, je m’ennuie qu’on ne puisse plus se saluer simplement d’un signe de tête ou d’un bonjour. C’est comme si tout le monde était contagieux! Je comprends les gens d’être craintifs, mais où en sommes-nous rendus à être aussi préventifs? Je veux dire que même si tu me regardes avec des yeux de lynx qui croient qu’ils vont me manger toute crue, ça ne changera rien, j’ai besoin de faire mon épicerie « pareil ».
Nous avons besoin d’être solidaires, c’est comme ça qu’on va passer au travers, si tout le monde fait son petit bout de chemin, on va bien finir par arriver quelque part un moment donné!
En ce temps de pandémie, j’ai appris beaucoup de choses, mais, une, particulièrement qui est la compréhension. Lorsque je me promène dans le magasin dans le sens des flèches du mieux que je peux, évidemment, tout le monde se regarde comme si on commettait un meurtre à chacune de nos actions! Il faut se calmer les gens… Je comprends que nous sommes tous à cran, tout le monde, nous avons chacun nos raisons de l’être, mais justement, il faut être plus compréhensifs les uns envers les autres. Si on s’occupait un peu plus de notre panier, peut-être que graduellement, le moral commencerait à revenir.
Alors, ceux qui gardent tout de même le sourire et qui sont au front de la maladie, eh bien, on vous aime parce que sans vous, on serait peut-être tous en train de s’éteindre à petit feu. Les ados, chapeau gang, je sais que ce n’est pas facile et que ce n’est pas clair pantoute, mais tout le monde fait du mieux qu’il peut. Je crois que c’est important de leur donner la part du gâteau qu’ils méritent parce que s’ils n’avaient pas autant de jeunes sur le marché du travail en ce moment, nous n’aurions pas un Québec autant en santé.
MJ