Je n’ai jamais vraiment fait du sport, jamais joué d’un instrument de musique, jamais eu la voix d’une chanteuse de renommée mondiale, jamais eu que des 100% dans toutes les matières, jamais eu une énorme facilité à me faire des amis. Des vrais. Même à l’écriture, j’ai toujours pensé que je pouvais faire mieux. Bien sûr, je ne suis pas médiocre, mais je n’excelle point. Je croyais que c’était juste comme ça; il y a des êtres débordants de talents et d’autres qui sont seulement eux.
Bien entendu, je suis juste moi. J’ai toujours été d’accord avec ma drôle de façon de penser jusqu’à mon secondaire où j’ai encore plus réalisé ce que c’était de réussir et d’échouer. Normalement, ça ne m’aurait pas dérangé, mais comme dirait une de mes citations favorites; <<comparison is the thief of joy>>. J’ai commencé à voir les gens d’un autre angle. Pas le bon. Je marche entre les murs de l’école en me demandant si je suis plus mince, plus grande, plus petite, plus belle que la fille qui croise mon chemin. Je commence à me maquiller, à m’habiller comme tout le monde, à vouloir tout ce que je n’ai pas, seulement pour des regards de satisfaction de la part de qui? Personne de vraiment important probablement.
Sans parler de ma sœur qui, malgré être le plus beau cadeau qu’on m’a offert, est mon sosie, mais mieux du moins, c’est ce que je me suis toujours dit que les gens pensaient en nous voyant rire et s’amuser ensemble.
De jour en jour, j’essaye de voir, certes, le meilleur dans les autres, mais aussi le meilleur dans moi-même. J’aime penser que, lorsque tu vois un coucher de soleil, tu te dis que la beauté de celui- ci est incomparable et que, une semaine plus tard, quand tu vois les étoiles qui parsèment le ciel, tu penses que c’est magnifique.
Les deux sont sublimes, mais absolument différents à leur façon. Je crois honnêtement que tout humain devrait penser comme ceci pour sa propre personne. Malgré que ce n’est pas tâche facile, c’est nécessaire pour aimer les autres, mais surtout s’aimer soi-même.
Flavie
