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Polyvalente St-Jérôme

Comme deux gouttes d’eau
Famille , Valeurs

Comme deux gouttes d’eau

On m’a toujours dit que ma sœur me ressemblait. Je fais semblant d’être insultée à chaque fois qu’on me le répète. Nous avons presque trois ans de différence et cette sagesse que j’ai eu le temps d’acquérir devrait paraître sur mes traits tout particulièrement comparativement à la jeune naïveté présente sur le visage de ma sœur. Les gens qui ne nous connaissent pas nous demandent si nous sommes jumelles, plus souvent quand nos cheveux sont coiffés de la même manière, et je leur réponds que c’est impossible qu’ils le pensent vraiment, c’est évident que je suis plus vieille. Malgré cette façade de mécontentement, j’aime être comparée à ma sœur. C’est la fille la plus belle du monde, je le sais, et me faire dire qu’il y a une ressemblance entre moi et la fille la plus belle du monde est le meilleur compliment que l’on peut me faire. 

Ma soeur est une tornade. Depuis toujours, dès qu’elle entre dans un endroit, c’est impossible d’ignorer sa présence. Quand elle était plus jeune, on l’appelait Tiger, parce qu’elle était littéralement un petit animal sauvage. Je peux vous dire qu’être constamment avec une tornade de tigre devient un peu épuisant à la longue. Je pense que j’ai toujours un peu senti le besoin d’être responsable pour nous deux à cause de cela, surtout quand nos parents se sont séparés. 

Notre père ne savait pas exactement comment s’occuper d’enfants, je crois, j’ai donc un peu endossé le rôle de deuxième maman pour ma petite sœur. Je prépare ses cheveux et son lunch, lui rappelle de se laver, l’aide avec ses devoirs. Personne ne m’a demandé de le faire, mais ça semblait naturel et j’avais l’impression de rendre service, ce qui n’était probablement pas qu’une impression. J’aimais me sentir utile et ma sœur avait besoin de quelqu’un de solide quand on était ailleurs que chez notre mère. On parle souvent de l’amour d’une mère envers ses enfants, mais pas assez de celui d’une grande sœur pour sa petite sœur.

Par contre, j’ai peur que ma sœur ne soit pas capable de s’occuper d’elle-même sans moi, et ce, à cause de moi, qui voulait la protéger de responsabilités quotidiennes. Je vieillis tranquillement et, un jour, je vais partir de la maison et je ne pourrai plus prendre soin d’elle autant qu’avant. J’ai confiance en elle, mais je m’inquiète, elle est toute fragile, malgré son surnom à l’allure invulnérable. J’espère qu’elle sait qu’elle pourra m’appeler n’importe quand pour n’importe quoi. On est très proches et c’est important pour moi qu’on le reste pour l’éternité, qu’elle le veuille ou non. 

Bref, ma sœur et moi, on se ressemble, et c’est l’une des meilleures choses dans ma vie.

Clémence

Clémence Lefebvre

Je m’appelle Clémence Lefebvre, j’ai 16 ans et je suis en 5e secondaire. J’adore la lecture, voyager et cuisiner (surtout des desserts). J’aimerais faire partie de la deMOIs’aile parce que j’aime écrire et créer sur divers sujets. De plus, ça me donnerait l’occasion de m’exprimer par écrit sans que ça ne soit nécessairement encadré par un cours de français qui mettrait des entraves à ma créativité (car ce sont nos enseignants qui nous donnent le sujet et la forme de ce que l’on doit écrire, alors que je déciderai de tous ces détails avec La deMOIs’aile).

Clémence Lefebvre - Polyvalente St-Jérôme