Le 24 juin dernier, la Cour suprême des États-Unis a pris la décision de renverser Roe v. Wade. Il s’agit d’un arrêt historique qui a eu lieu en 1973, alors qu’une femme (Jane Roe) voulait se faire avorter, mais ne le pouvait pas, puisqu’elle habitait au Texas, où l’avortement était illégal sauf dans le cas où la grossesse mettait la vie de la mère en danger.
Ses avocates ont alors poursuivi Henry Wade, son procureur de district, sous prétexte que leur loi sur l’avortement allait contre le 14e amendement des États-Unis: «Aucun État ne fera ou n'appliquera de lois qui restreindraient les privilèges ou les immunités des citoyens des États-Unis ; ne privera une personne de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; ni ne refusera à quiconque relevant de sa juridiction, l'égale protection des lois.»
Les juges ont alors statué en faveur de la femme, et ont fait approuver la décision par la Cour suprême. Celle-ci a alors décidé que le 14e amendement protégeait le droit d’avortement des femmes.
Tout cela en 1973.
Pourquoi, en 2022, alors que nous devrions avancer dans notre lutte pour le féminisme, est-ce qu’on perd des droits? Notre droit à l’avortement est un droit comme un autre! De plus, ceux qui se disent «pro-vie» ne pensent pas au futur de l’enfant. En effet, que feront-ils si le ou les parents n’ont pas assez d’argent pour s’occuper de l’enfant, que feront-ils si l’enfant est le résultat d’une agression sexuelle et que la mère ne veut pas de cet enfant? Comment est-ce que cet enfant-là grandira? Dans le système de placement familial surchargé? Et ça, ce ne sont que quelques problèmes concernant les enfants. Combien de femmes vont essayer de procéder à l’avortement seules à la maison? Combien vont se blesser gravement, combien vont en mourir?
En retirant le droit à l’avortement, la Cour suprême ne fait que créer plus de problèmes à long terme. Elle pourrait, au lieu d’enlever ce droit, faciliter l’accès aux moyens de contraception et améliorer leurs cours d’éducation sexuelle pour diminuer les cas d’avortement, non?
Le droit à l’avortement est un droit humain fondamental, ne pensez-vous pas?