Nous vivions sur une planète riche en ressources. Abondante et magnifique. Nous l’avons détruite et nous sommes loin d’arrêter cette torture.
Ça me fait mal, très mal.
L’humain a gagné en compétences et perdu son émerveillement d’enfant. Nos technologies ont révolutionné le monde. Plus les années avancent, plus les informations se multiplient jusqu'au point où les enfants eux-mêmes perdent leur naïveté naturelle. Absorbés par tous nos problèmes de société.
Mais pendant que j'écris ces mots, la terre se détruit et je me sens énormément mal.
Mal pour mes descendants qui ne connaîtront jamais un monde comme le mien.
Mal pour nos dirigeants qui n’ont toujours pas compris qu’il fallait agir maintenant.
Mal pour les espèces qui meurent, les forêts qui brûlent, les océans qui étouffent, l’air qui s’empoisonne.
Mal, parce que j’ai conscience que je dépends d’un système tuant notre planète. Je me sens mal pour cette responsabilité que certains ne prennent pas et ne prendront jamais. Et mal pour ceux qui la prennent et assument ce fardeau.
Ces problèmes qu’on a créés, nous sommes trop aveugles pour les accepter. Nous en sommes responsables.
Notre perte d'innocence et notre gain de nonchalance nous ont menés vers cette absurdité.
Manipulés par les médias, les publicités et la fausseté, que reste-t-il de l’authenticité ? Du vrai monde sans toute sa superficialité ? Où est la symbiose, l’harmonie, l’équilibre où tout organisme vivant, humain, végétal, animal quel qu’il soit s’épanouit librement ? Où est-elle passée, cette planète bleue et verte ?
Nous avons préféré la salir, la rendre grise et gâcher sa vraie beauté, pour notre semblant de prospérité. Au nom du capital, nous l’avons décapitée.
Morghan