Une pensée commune chez l’humain est qu’il faut de l’argent pour vivre. Mais pourquoi un chiffre, un nombre, une somme, quelle que soit la provenance, définit notre vie, notre existence ou bien notre propre être? Si un nombre représente notre personne, qui sommes-nous réellement, au-delà des notes, du salaire, ou bien des dettes ?
Depuis l’enfance, nous sommes définis par des nombres. On nous note pour marquer notre niveau de capacité à comprendre une matière. Pour faire ce qu'on aime dans la vie, dans nos pays occidentaux, il faut constamment fonctionner avec des chiffres. Ce qu'on aime ne devrait pas être défini, selon moi, par ceux-ci, mais bien par nos valeurs, nos émotions, nos expériences diverses et notre éducation. Je ne dis pas que les chiffres ne devraient pas exister. Ils sont grandement nécessaires pour de nombreux aspects, mais ils ne devraient pas nous définir ni nous envahir à ce point.
Par exemple, tout serait différent sans argent, mais serait-ce pour le mieux ?
Au fond, avons-nous réellement besoin de toutes ces possessions, de tous ces objets qu’on nous dit être nécessaires pour notre vie? Parmi ceux qui détiennent le plus d’argent sur cette planète, qui sont ceux qui l'utilisent vraiment, sincèrement, intelligemment ?
Tous ces nombres, qui nous poussent à consommer, à faire ces fameuses “économies” qui au bout du compte continuent à enrichir les industries… Pourquoi laissons-nous les chiffres tout contrôler ? On a créé un système incontrôlable. Quelqu'un de riche peut toujours être plus riche, il n’y a jamais de limites aux profits atteignables. Cependant, quelqu'un de pauvre peut devenir encore plus pauvre. Toute notre vie, on apprend, on étudie pour avoir un travail qui nous procure un salaire, des chiffres, pour payer des impôts, des taxes, des chiffres, un loyer, une alimentation, des chiffres. Sans compter toutes les influences qui nous poussent à consommer, dépenser, encore des chiffres, toujours plus de chiffres. L’argent est partout. Les chiffres sont partout. Il n’y a pas de début, ni de fin. Toujours plus ou toujours moins.
Peut-être bien qu’un jour nous allons porter moins d'attention à cette invention obsédante et étourdissante qu’est l’argent, à l'importance des notes et quantifications diverses qui nous submergent beaucoup trop au lieu de juste nous servir.
Morghan
