"Être une femme en 2020"
Quelque chose qui sonne si banal et qui, pourtant, représente un des plus grands défis que chacune d’entre nous aura à traverser. Beaucoup disent que nous sommes arrivés à l’égalité. Je crois que de croire une telle chose, c’est se mettre le doigt dans l'œil. Évidemment, il y a eu un progrès énorme dans le dernier siècle, et je suis infiniment reconnaissante envers toutes les femmes qui ont sacrifié leur vie pour que je puisse aujourd’hui vivre avec une mère qui a droit au salaire qu’elle mérite pour le travail qu’elle accomplit sans vivre d’injustices au boulot.
Sauf qu’il y a encore un problème non résolu: le petit sexisme subtil.
Celui qu’on a d'implanté au cerveau comme un virus. C’est cette vieille mentalité sexistetransmise inconsciemment par nos parents qui rend aussi difficile et choquante la vie d’une femme de notre génération. Notre vie n’est pas supposée être horrible et pourtant, à certains moments, elle l’est. Elle l’est quand on est renvoyées chez nous pour un code vestimentaire qui nous est clairement présenté comme nécessaire pour que les jeunes hommes puissent se concentrer.
Elle l’est quand une femme arrive au poste de police et que la première question qui lui est posée signifie clairement qu’elle est responsable pour son agression. Elle l’est quand une femme se fait rire au visage lorsqu’elle a des plans ambitieux pour l’avenir. Elle l’est surtout quand un attentat terroriste est commis contre des femmes dans une institution scolaire.
Il faut changer beaucoup de choses. À commencer par l’éducation qu’on donne aux jeunes, que ce soit à l’école ou à la maison, car il n’est pas normal que le fait de vivre en tant que femme dans notre société soit chaque jour comme gravir une montagne. Mais, comme vous le diront les non conscientisés, l’égalité est déjà atteinte.
Anaëlle