Les autres diront « je suis fier de toi ». Moi, je dirais plutôt… je te vois, toi qui se bats en silence, qui te démènes pour garder la tête hors de l’eau malgré la tempête qui se déchaîne. Tes chaînes qui te tirent en arrière, tu les as brisées pour pouvoir étendre tes ailes et t’envoler. Je te vois tenter de laisser ta trace dans ce monde où tu sais que tous finiront par t’oublier. Tu essaies de te faire apprécier, d’être la personne qui fait rêver. Mais moi, je rêve au jour où tu souriras enfin pour de vrai.
Tu n’étais qu’une graine tout juste plantée dans une terre desséchée où il était difficile de pousser et pourtant, je t’ai vue germer. Toute fragile au début, tu résistais tant bien que mal aux saisons froides qui t’abîmaient, priant les rayons du soleil de percer la tristesse pour venir t’en délivrer. Je t’ai vue grandir et devenir la plus belle fleur que la terre n’ait jamais connue. Si les passants ne voient en toi qu’une fleur abîmée par le temps, lorsque je te regarde, je vois une survivante qui a bravé la tempête, qui a continué de grandir quand tout le monde te poussait à t’effondrer.
Tu es de toutes les fleurs que je connais, celle qui me redonne espoir, celle qui me prouve qu’il n’est jamais trop tard, qui me montre l’énergie avec laquelle je dois me battre. Tu es une fleur pleine de vie qui fait pousser toute une colonie autour d’elle. La tige courbée, tu répands autour de toi des graines, sans jamais prendre le temps de te redresser pour constater la force que tu as acquise depuis que tes efforts portent fruits.
Maman, regarde-moi et sois fière de qui tu es !
Layla