En entrant au secondaire, on doit se créer une sorte « d’image ». On doit faire attention à comment on se comporte, à comment on s’habille et même à la façon dont on se coiffe. On doit entrer dans une certaine catégorie pour être considéré comme « cool ». Si on est trop timide et silencieuse, on est automatiquement des bolées qui réussissent dans tout. Si on est nous-même et qu’on agit comme des enfants, on est bizarre et différent. Si on se considère supérieur aux autres, on cherche l’attention. Si on prend soin de soi et qu’on se maquille comme on en a envie, on est une ‘’pick me’’. En gros, peu importe ce qu’on fait, les gens finiront toujours par critiquer. Si on essaie de changer, on veut juste plaire.
Rien ne peut changer l’image que les gens ont de toi, du moment où elle a été créée. Dans les couloirs, on reçoit des regards, on se fait dévisager de haut en bas. Dans les toilettes, dès qu’on passe à côté d’un groupe de filles, on entend les murmures. Quand t’es une fille et qu’on apprend que t’as eu des relations sexuelles avec plus d’un gars, on te catégorise automatiquement de pute alors qu’un garçon qui en a eu plus d’une dans son lit est souvent félicité de ne plus être puceau. Être une fille en 2024, ce n’est pas une partie de plaisir; c’est un combat qu’on doit mener seule, car à chaque seconde, des couteaux nous sont plantés dans le dos.
Alyssa