Je ne sais pas trop pourquoi je tenais à écrire là-dessus, mais je m'étais dit : « Pourquoi pas écrire sur ce phénomène absurde qui, pourtant, pourrait en dire beaucoup sur ces stupidités que l'on vit au quotidien, au prix d'être une femme ? » Je me penche sur la haine du rose. Je ne suis sûrement pas la seule qui, étant jeune, adorait le rose. Je voulais que tout soit rose, si on me donnait le choix, je choisissais le rose avec assurance à chaque coup. Mais en grandissant, dans ma tête d'enfant de sept ans, se faire dire constamment que les garçons sont plus forts que les filles ou meilleurs en général, ça ne donne plus le goût d'être « Girly », du moins de l'afficher. Et ce phénomène continue en grandissant, voulant être plus originale et moins féminine par le même cas... J'ai fini par enlever le rose de ma garde-robe parce que j'associais ça à la féminité et que j'associais ça au négatif. Je ne me souviens pas trop comment ça s'est formé pour moi, cette auto-interdiction au rose, ce qui l'a déclenché, mais je me pose la question : pourquoi avons-nous peur d'être « stéréotypiquement » féminine ? Je veux dire, combien de fois j'entendais mes amies se soucier d'afficher leur féminité ou le rose qu'elles aimaient tant ? Quelque chose d'aussi minime qu'une couleur ? Je sais que ce texte ne s'adresse pas à tout le monde, je suis contente pour celles et ceux qui n'ont jamais cessé d'aimer le rose et ce n'est pas une critique envers ceux qui ne l'ont jamais aimé. Sur une note personnelle, aussi ridicule que cela puisse sonner, j'ai enfin arrêté de renier cette couleur et volontairement commencé à en ajouter à ma décoration de chambre. C'était pour moi comme une bataille finie et j'encourage ceux pour qui ce n'est pas fait de faire la paix.
D'ailleurs, voici une citation qui me tient à cœur et j'aimerais vous la partager si vous ne la connaissez pas : « anything can be beautiful if you look at it with love ». Ça a quand même un rapport et c'est tout de même quelque chose à quoi réfléchir.
C'est tout, merci !
-Rav
