Quand j’avais 7 ou 8 ans, mon grand-père est décédé. Ce fut un moment très difficile pour ma mère et je la voyais pleurer tout le temps. Moi, sur le coup, je n’ai rien ressenti. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que j’étais dans le déni et que je ne voulais pas accepter qu’il fût vraiment mort.
Quand j’étais plus petite, j’allais souvent chez lui pour les vacances et je me rappelle que chaque soir, mes cousines et moi, on allait dans sa chambre et il nous apprenait à jouer de la flûte. C’est le seul souvenir que j’ai de mon grand-père. Après sa mort, je n’ai plus touché à une seule flûte.
Sur le moment, je ne le réalisais pas, mais j’évitais tout ce qui me rappelait mon grand-père. Cet été, je suis retournée chez lui pour la première fois depuis sa mort, et bizarrement, ça m’a fait beaucoup de bien. J’ai l’impression que ça a rempli un vide qu’il y avait dans ma vie dont je ne me rendais même pas compte.
Depuis cela, je me sens plus connectée à mon grand-père et je lui parle souvent.
Daph