Dans les derniers temps, j’ai commencé à réfléchir, penser, mettre sur papier ce qui me fait sourire, ce pourquoi je suis reconnaissante et ce qui me fait grandir. J’ai remarqué que ce sont souvent les mêmes choses qui me viennent à l’esprit: la beauté de la nature, ceux auprès desquels je grandis, j’évolue, la chance que j’ai d’avoir telle ou telle chose. J’ose imaginer que la signification du bonheur, pour moi, se trouve dans les petites choses, les choses qu’il nous arrive de prendre pour acquis parfois.
Quand le beau temps est au rendez-vous, je le suis aussi. La nature fait partie de mon être, lorsque je suis en sa présence, rien ne peut rivaliser. Je sens l’air frais ou encore la chaleur de ses rayons sur ma peau, mes yeux se ravissent des teintes colorées qui peuvent orner le ciel de magie. Mon cœur s'embellit de la beauté des arbres, leurs grandeurs, leurs présences, leurs offrandes, leurs bontés, leurs milles et une origines m’intriguent. L’eau qui coule, qui permet la vie, qui se change en flocons attendrissant, puis en buée pour nous réchauffer. Cette nature qui défile à toute vitesse et qui s'éteint peu à peu...
Ces parcelles qui ont aussi évolué avec notre peuple, qui nous ont donné du dur labeur, qui nous ont fait mériter ce que nous avons, qui nous ont offert tant en échange de si peu. Un mode de vie, dur mais simpliste, brutal mais attendrissant, celui où une majorité vivait au large des villes, dans de petites chaumières où les grandes familles et les animaux vivaient en harmonie. Un temps où on essayait de défendre nos convictions avec beaucoup d’ardeur, où les mots prenaient tous leurs sens.
Un temps qui vient avec du beau et du moins beau, mais un temps qui me fait rêver tout de même: le 19e siècle, l’histoire d’Anne Shirley Cuthbert. Un temps qui a su évoluer..
Aujourd’hui, bien qu’il y ait toujours cette lueur de magie, d’espoir et de rêve quelque part, les jours défilent à toute vitesse et nos actions ont de lourdes conséquences.
Autour de moi, c’est comme si cette parcelle s’éteignait peu à peu. Des arbres sont abattus pour faire place à de grands édifices. Certaines relations prennent fin, on préfère la quantité à la qualité et on se laisse guider sur le chemin de la facilité. On se lasse d’une chanson qu’on adorait, mais on oublie ce qui est à la source de tout ça: la nature, l’amour, le bien-être, ce qui compte pour nous et qu’au final, on laisse mourir.
C’est dans cette optique que je vous demande de trouver ce qui fait votre bonheur et d’en prendre soin le temps que ça dure parce qu’il n’y a pas grand chose qui dure indéfiniment. Il ne faut rien prendre pour acquis.
Elizabeth