Ma Mamy est comme ma mère, elle m’a élevée, depuis que je suis jeune, elle m’a fait savoir ce qui était bien et ce qui était mal. Malgré le fait que je ne connaisse pas ma mère, ma Mamy a toujours joué ce rôle. Cependant, un jour, un cancer la frappa, elle fut à deux doigts de mourir, mais elle survécut. Les années passèrent, un accident lui valut une opération, elle s’en sortit. Quelques années passèrent de nouveau et le fameux cancer du sein la frappa. Elle gagna, encore une fois, la bataille, mais, un jour, alors qu’on était à la maison, elle eut des problèmes de mémoire, elle dut entrer à l’hôpital et on se fit annoncer qu’il lui restait une semaine à vivre. Cette information était fausse, elle réussit à se rétablir. Pas complètement, car cela n’était pas possible, mais ma Mamy n’en pouvait plus, elle nous a clairement dit : « Si je fais un arrêt cardiaque, ne me réanimez pas, je n’en peux plus. » Le pire là-dedans, c’est que je vis avec elle, je la vois partir petit à petit et aller de moins en moins bien.
Toutefois, ma Mamy, je la considère comme ma mère et, le jour où elle va partir, je le sais, elle va partir et apporter, avec elle, une partie de moi. Je ne serai plus là mentalement et je ne sais pas quand cela va arriver. Donc, chaque jour, j’ai la crainte de rentrer à la maison et de me faire annoncer que ma Mamy est à l’hôpital et qu’il ne lui reste pas beaucoup de temps. Ce jour, je m’effondrerai, je le sais, mais je veux passer le plus de temps avec elle, car je suis consciente qu’au moment où tu perds quelqu’un, tu reconnais la valeur de ce que tu as perdu.
Alors, si vous ne passez pas beaucoup de moments de qualité avec vos grands-parents, essayez de créer plus d’occasions de les voir, car on ne sait jamais si les gens qu’on aime seront toujours là demain.
Justina
