À l'âge de quinze ans, la vie nous confronte souvent à des réalités complexes et, pour moi, l'une des plus difficiles a été de rencontrer ma mère, une femme que je n'avais jamais connue parce qu’elle était partie lorsque j'avais six mois, car mon père était méchant avec elle. Elle avait été absente pendant la majeure partie de mon existence. Quand j’étais petite, je me demandais toujours pourquoi les autres enfants de mon âge avaient une maman, mais pas moi. Toutefois, je n'ai jamais posé de questions par peur de me faire chicaner. Le jour où je l'ai rencontrée, ce n’était pas parce que je m'étais dit: " je vais la rencontrer!" C’était parce que ma mamie faisait ses renouvèlements de vœux de mariage avec mon papi, donc je n'ai pas eu le choix, mais je me sentais prête.
Malheureusement, je n’avais pas juste le stress de rencontrer ma mère, mais aussi mes cousins et cousines, mes deux frères, mes deux sœurs, mes oncles, mon beau-père. En fait, toute ma famille. Quand je l'ai vue pour la première fois, j’étais contente de rencontrer la personne qui était ma mère et de mettre un visage sur cette personne. À ce moment-là, j’avais tellement de questions, mais j’avais peur de lui poser. Par contre, elle m’a tout de suite dit: "Je sais que tu dois sûrement avoir des questions et c'est normal, tu vas pouvoir me les poser et je vais essayer de te répondre. Ce jour-là a été un moment très stressant pour moi, mais c’était un moment dans ma vie dont j’avais besoin pour avancer et, maintenant, on s'entend très bien. Mon grand frère et moi avons les mêmes passions, ce qui nous a vite rapprochés malgré le fait que tout le monde parle anglais à part ma mère, ma tante et ma mamie, donc cela est difficile, car je ne suis pas la meilleure en anglais, mais, malgré ça, cette rencontre a été une décision que je n’ai jamais regretté d’avoir prise.
Justina
