Suis-je la seule à trouver que l’école, c’est juste… trop ? Devoir après devoir, on ne nous laisse pas le temps de souffler. En passant par les maths, l’histoire, l’anglais et les sciences, peu importe nos compétences académiques et notre niveau intellectuel, les attentes sont toujours trop élevées.
C’est comme si les professeurs et le ministère de l’Éducation ne se rendent pas compte à quel point on travaille dur. On se donne à fond et on sacrifie des heures de sommeil et de lecture pour être capable de suivre le rythme. En contrepartie, ils nous donnent de mauvais résultats qui ne reflètent pas nos efforts acharnés et nous redonnent encore plus de tâches à ajouter à notre liste, déjà longue d’un kilomètre.
Ne vous méprenez pas, je suis pleinement consciente que les enseignants ont, eux aussi, leur lot de travail, surtout avec le manque de personnel dans les écoles. Je veux juste dire que ces derniers devraient avoir un peu plus de considération vis-à-vis notre capacité cognitive et notre sang-froid, malheureusement limités malgré notre motivation à toute épreuve.
De plus, je ne comprends pas pourquoi les adultes nous disent que, en tant qu’ados, nous vivons les plus belles années de nos vies. Si nous avons toujours la tête perchée au-dessus de nos manuels scolaires, comment pouvons-nous profiter de ces années un tant soit peu ? Comment pouvons-nous continuer de donner notre 100% dans toutes les sphères de nos vies si nous sommes toujours envahis sous une tonne de travaux, épuisés de travailler autant ? Pourquoi est-ce que, à seulement 15 ans, nous avons déjà l’impression d’être sur le point de faire un burn-out ?
Bref, chers enseignants et Ministre de l’Éducation, si vous lisez cet article, je vous demande solennellement, aux noms de tous ceux et celles qui se donnent sans relâche académiquement, de sérieusement réfléchir à l’avenir que vous voulez, pour vous et votre progéniture. Le Québec a-t-il besoin d’un futur morne aux jeunes travailleurs déjà épuisés d’avoir essayé d’atteindre l’inatteignable durant leur trop jeune âge ? Ou préféreriez-vous plutôt un avenir florissant que les jeunes bâtissent avec fierté et détermination, une nation rayonnante aux couleurs vives ?
- Votre très dévouée, Maude