Chaque jour nous offre son lot de découvertes, certaines agréables, d’autres bien moins. Il y a ces moments où l’on se réjouit d’apprendre quelque chose de nouveau, mais il y a aussi ces nouvelles qui nous frappent de plein fouet, qui nous bouleversent et qui, plutôt que de nous enrichir, viennent entacher notre quotidien.
En cette période de fin d'année, alors que les Fêtes approchent à grands pas, je compte les jours qui me séparent des vacances, cherchant à m'évader de cette avalanche de pensées et de préoccupations. Pourtant, même si le temps des Fêtes est censé être un moment de joie et de détente, il est difficile de se réjouir pleinement lorsque le poids des mauvaises nouvelles pèse de plus en plus lourd. Les problèmes s’accumulent, chacun plus pesant que le précédent, et j'ai l'impression de ne pas réussir à les affronter, comme si je perdais peu à peu le contrôle.
L'école, qui réclame déjà une quantité d'énergie considérable avec les examens, semble être une montagne infranchissable. Mais, ce n’est pas tout! Aujourd'hui, une nouvelle a frappé ma famille : un cancer. Encore un. Encore quelqu'un que j'aime profondément. Cette nouvelle nous ramène brutalement à la réalité, cette réalité que nos jours sont comptés, que la vie est fragile et imprévisible. Ce n'est pas la première fois que nous sommes confrontés à cette épreuve, et sûrement pas la dernière. Mais, à chaque fois, c'est un déchirement. Chaque fois, je perds une part de moi-même.
Alors, face à ce nouveau combat, je suis perdue. Dois-je simplement accepter ce destin, m’efforcer de profiter au maximum du temps qu’il nous reste, ou nourrir l'espoir qu’un miracle se produise et que la situation s'améliore? Je suis partagée entre l'acceptation de l'inévitable et l'envie de croire que tout peut encore s'arranger, qu’il reste des chances de guérir, de réparer, de préserver l'amour et la complicité qui nous lient. Mais, dans cette incertitude, je me sens perdue. Je ne sais plus comment réagir ni comment faire face à tout cela. La douleur de cette incertitude, de ne pouvoir contrôler ce qui nous échappe, est un poids difficile à porter.
Mais… “C'est la mort qui donne de la valeur à la vie”* n'est-ce pas…
*Jean-Paul Sartre, philosophe existentialiste français.
Daphné