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École secondaire Augustin-Norbert Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
L'art de se créer une coquille
Émotions

L'art de se créer une coquille

Quand j’étais plus jeune, j’avais de la difficulté à bien m’exprimer. Mes paroles, qui étaient sans mauvaises intentions, finissaient par être ignorées ou jugées des  autres. J’étais maladroite avec mes mots et mon entourage, je voulais changer. L’arrivée au secondaire était alors ce que je voyais comme opportunité pour supprimer cette maladresse, afin de vivre de nouvelles expériences plus positives que celles du passé. 

 

C’est donc à partir de ce moment que j'ai commençé tranquillement à changer ma façon d’approcher les gens, me faisant plus discrète afin d’éviter de dire des bêtises ou remarques inutiles. Plus le temps passait, plus mon cerveau filtrait mes paroles, et sans m’en rendre compte, il finit par ne plus rien laisser passer du tout. Plus rien ne semblait assez pertinent à dire pour intéresser les autres, pour que je ne me fasse pas juger. C’est donc de cette façon que je me créai une coquille basée sur le silence pour me protéger.

 

J’étais devenue quelqu’un de timide, qui avait à peine assez confiance en elle pour placer une phrase dans une discussion. Comme c’est frustrant de ne pas être capable de communiquer avec son entourage! J’avais tellement de choses à partager, mais ma coquille m’en empêchait, jouant la douane de mes dires. Elle me stoppait de faire de nouvelles rencontres, de vivre ma vie comme je le voulais réellement. La honte commençait légèrement à grandir en moi, puis cette honte se transforma en colère. Je m’en voulais de ne pas savoir m’exprimer et de m’enfermer derrière ma coquille. Ma colère me poussa à sortir de celle-ci.

 

Bien sûr, ça s’est fait lentement, mais je peux aujourd’hui dire que je me sens bien avec moi-même. J’y suis allée pas par pas, où chacun d’eux me rapprochait de qui j’étais réellement. Je suis désormais plus ouverte aux autres, je n’ai plus peur des jugements créés par mon subconscient. J’ai réussi à sortir de ma coquille. 

 

Vickie

 

Vickie Tsaï

Bonjour! Je m’appelle Vickie Tsaï, j’ai 16 ans, et suis en cinquième secondaire. J’aime beaucoup m’impliquer dans les projets et activités que l’école nous propose, que ce soit le « talent show », le parascolaire... Et maintenant, j’aimerais faire partie du projet de La deMOIs’aile. Je crois qu’avoir la chance d’écrire sur le blogue me permettrait de partager de manière claire mes pensées sur divers sujets, car mes idées sont beaucoup plus nettes une fois seule et livrée à moi-même.

Vickie Tsaï - École secondaire Augustin-Norbert Morin