Tu es parti,
Et depuis, il pleut dans mon cœur.
Une pluie glacée , une bruine noire,
Qui s’immisce dans chaque recoin de mon âme,
Qui inonde mes jours et éteint mes nuits,
Transformant chaque minute en une éternité sans fin.
Le monde continue de tourner autour de moi,
Mais moi, je suis figée dans ce vide,
Prisonnière de ton départ.
Je te cherche encore,
Dans les éclats de rire qui ne m’appartiennent plus,
Dans les silences trop lourds,
Où ton absence me hurle à chaque respiration,
Dans les ombre des lieux que nous avons partagés,
Où je m’accroche aux souvenirs
Comme une naufragée qui se raccroche à un espoir éteint.
Chaque souvenir me frappe,
Comme une main invisible qui m’assène des coups,
Un couteau qui s’enfonce lentement,
Qui m’éviscère sans fin,
Et qui ne veut pas me laisser tranquille.
Ta voix…
Elle résonne dans ma tête,
Mais elle ne m’appelle plus,
Elle appartient à un monde que je ne connais plus,
Un monde où tu n’es plus à mes côtés,
Un monde qui m’est devenu étranger,
Comme si tu avais effacé ma place dans ton existence.
J’ai donné tout ce que j’avais,
Je t’ai offert chaque morceau de mon être,
Je t’ai confié mes failles, mes rêves,
Et toi, tu les as pris sans regarder en arrière,
Sans même un mot, une promesse, un au revoir.
Tu as laissé un gouffre béant,
Un vide abyssal dans ma poitrine,
Qui dévore tout ma joie, mon énergie,
Et même ma volonté de respirer.
Pourquoi ai-je cru que l’amour pouvait réparer tout?
Pourquoi ai-je pensé que mes bras
Seraient suffisamment forts pour te retenir,
Pour te sauver de toi-même,
Pour te convaincre de resté?
Mais tu m’as échappée,
Comme un rêve fragile,
Comme de l’eau qui s’échappe entre les doigts,
Et toi, tu as disparus.
Et maintenant,
Chaque battement de mon cœur est une souffrance,
Une blessure ouverte qui ne se referme jamais.
Chaque souffle que je prends me brûle,
Car il me rappelle une vérité douloureuse :
Je vis dans un monde où tu n’existes plus.
Tu étais mon tout.
Ma raison d’être, mon abri dans la tempête,
Ma lumière dans l’obscurité.
Et aujourd’hui, je me perds dans la nuit,
Errant dans l’obscurité de ton absence,
Sans repère, sans toi.
Ils disent que le temps guérit tout,
Mais le temps ne fait rien.
Il ne fait que masquer la douleur,
La cacher sous des sourires forcés,
Sous des rires trop bruyants,
Mais la douleur est toujours là,
Elle ne fait que grandir,
Elle surgit, plus violente, plus tranchante,
Comme une vague qui m’écrase à nouveau.
Alors je marche,
Je traîne mes pas fatigués,
Avec ce poids d’acier sur mon cœur,
Cette plaie ouverte qui ne se referme pas,
Cette douleur qui me ronge à chaque souvenir,
À chaque murmure de ton nom
Dans le silence glacé de la nuit.
Et même si je bâtis des murs autour de moi,
Même si je souris pour faire croire que tout va bien,
Je sais que, quelque part en moi,
Dans ce coin secret de mon être,
Ton ombre dansera à jamais,
Elle sera mon spectre, mon fardeau.
C’est toi qui m’as détruite,
Toi qui m’as laissée seule face à cette dévastation,
Mais c’est toi aussi qui m’as appris
Que l’amour, dans sa beauté,
Peut être la plus cruelle des tortures,
La plus douce des souffrances.
Levana