Perdre un être cher est la chose la plus difficile qu’un humain peut endurer. C’est la plus grosse charge mentale à porter, surtout quand il n’y a rien à y faire. On se sent vide. Nos émotions refusent de fonctionner jusqu’à ce qu’on les accepte et les laisse sortir par elles-mêmes. On se demande constamment si les choses avaient pu tourner autrement, si on avait fait quelque chose de différent, peut-être cette personne serait encore avec nous. Puis, viennent les pensées incessantes. On pense à toutes les opportunités qu’on aurait pu avoir avec la personne, à toutes les fois où on a refusé une invitation à un souper pour aller avec ses amis décompresser de la journée. On oublie souvent notre famille, alors qu’on devrait la mettre en premier.
Tout le monde sait que le deuil se fait en plusieurs étapes. Chacune forge une nouvelle valeur à l’intérieur de nous, et ces dernières nous rappellent que nous ne sommes pas éternels, même si Dieu sait que nous aimerions l’être. Puis, une fois le stade de l’acceptation passé, le cycle de la vie recommence comme autrefois ; avec seulement un visage de moins. C’est injuste, la mort. Elle a tendance à prendre les gens trop tôt, trop vite, sans prévenir. Si seulement on avait une petite lumière rouge qui s’illuminait quand on ne va pas bien, peut être serait-ce plus simple de l’éviter. Ou du moins, de la repousser. Parce que personne ne mérite de mourir. Nous passons notre vie à construire notre empire, pour qu’il nous soit enlevé après.
Alors, à chaque fois que je regarde les étoiles, je vois leurs visages. Ils me manquent, c’est vrai. Mais je suis persuadée que notre famille veille sur nous d’en-haut, qu’elle place sur notre chemin tous les obstacles et toutes les coïncidences qu’on ne remarque pas forcément. Nos proches nous ayant quittés ne sont jamais vraiment partis. Ils vivent à l’intérieur de nous. Ils deviennent les plus beaux des souvenirs, ils vivent dans nos mémoires, dans nos cœurs. La mort est la plus mélancolique des malédictions. Mais elle ne me fait pas peur. Car je sais, au fond de moi, qu’ils sont mieux là-bas.
K.C. -xox-