Je ne sais pas par où commencer. La perte d’un proche n’est jamais facile à vivre. Ce sentiment est inhumain. Je ne souhaite cela à personne au monde mais cela arrivera un jour ou l’autre.
Parfois ce n’est pas prévu du tout. Sous le choc, je nie le décès. J’veux plus voir personne. J’suis fâchée. C’est peut-être de ma faute? J’me dis que cela aurait pu être évité.
Après cela j’suis dépressive, je n’ai plus faim, j’ai le goût de rien faire. Mais un jour ou l’autre, il va falloir que j’accepte que cette personne ne revienne pas et que cette dernière ne souffre plus là où elle est maintenant.
Je dois reprendre là où j’étais rendue. Il y a quelques jours, j’ai frôlé la mort de très près.
Je ne faisais que marcher pour aller rejoindre mes amies et puis, encore une fois, je ne sais pas quand ils comprendront ces personnes que rouler vite ne sert strictement à rien! Vous en avez pas perdu vous des gens à qui vous teniez qui sont partis dans un accident de la route? Et vous continuez encore? À quel moment allez-vous vous réveiller?
Pour revenir en arrière, cette personne roulait beaucoup trop vite et a perdu le contrôle de son véhicule qui s’est projeté à environ deux, trois mètres de moi. Cela est arrivé tellement vite que je n’ai même pas eu le temps de me tasser; j’ai continué à marcher en me disant: « Hey Coralie! Tu t’es presque fait frappée! » C’est là que j’ai compris, que même en ne faisant rien de mal, notre vie peut s’arrêter comme ça en un claquement de doigts. J’me suis dit que cela aurait pu être la dernière journée de ma vie et que je n’aurais pas eu le temps de dire au revoir à mes amis, ma famille, mon copain! Et eux, à leur tour, ils auraient vécu un deuil. Faites attention!
Coralie